Retrouver la nature du temps.
Le temps linéaire est la temporalité prédominante dans les sociétés modernes occidentales. Ce temps est dit abstrait, extérieur à l’homme, mesurable, historique, monochrone et unidirectionnel : c’est un temps découpé, disloqué, accéléré, et sans mémoire. Mais cette conception contemporaine du temps est en crise.
Dans les sociétés régies par le temps cyclique, il n’y a pas de démarcation entre le passé, le présent et le futur, car, tous les trois s’interpénètrent. Le passé et le futur se fondent dans le présent et c’est également dans ce dernier que les hommes vivent. C’est un temps qualitatif, concret, polychrone, à la fois cosmologique, biologique et social.
Les années homologues se succèdent dans le même ordre, constitué de cycles identiques ( les saisons, les jours... ) et la série recommence sans fin. Il y a harmonie entre les rythmes de la vie humaine et les cycles naturels. C’est donc une temporalité objective de la nature.
A partir du solstice d’hiver servant de point de départ d’une part ( le retour de la lumière ), et d’arrivée d’autre part ( la nuit qui s’impose sur le jour ), l’installation propose une année du cycle naturel, constitué comme une horloge sensorielle par 52 instants vécus au cœur de la nature *.
Un cycle parfois perturbé par la vision périphérique d’une ville en dehors de ce temps cyclique ...
* Chaque semaine fut capté en vidéo un paysage, et un seul : un instant lié à la nature, un évènement saisonnier, une particularité, une sensation, une lumière, une sensation furtive... ( tournage du 8 février 2017 au 8 février 2018, exclusivement en France). Séquences réorganisées au départ du solstice d’hiver pour l’installation.